Histoire / History

MÉMORIAL DU JUBILÉ 1949-1999

LES EMBLÈMES DE L’A.I.H.

(Académie internationale d’héraldique : mémorial du jubilé 1949-1999, Bruxelles 1999)

L’idée de doter l’Académie d’un emblème sigillaire héraldique fut envisagé peu après sa création. En août 1949, un premier dessin, résultant de diverses propositions 7 des membres, fut réalisé par l’artiste graveur parisien Pierre MUNIER, c’était un sceau chargé d’un écu écartelé d’azur à une fleur de lis d’or, de sable au lion d’or, de gueules à l’aigle contournée d’argent et d’or à un briquet de sable, l’écu timbré d’un heaume couronné orné de lambrequins.

La légende portait la dénomination de l’Académie en français avec, à la partie inférieure, la devise latine “Ars et scientia” (Fig. 1). Ce modèle fut réellement utilisé, notamment sur des cartes postales à l’époque.

Plusieurs versions d’un contre-projet présentées fin 1949 par le Dr Ottfried NEUBECKER figurent dans les archives. Dans ses compositions, celui-ci incorporait des symboles de la Chrétienté et de la France, de l’Espagne, du Portugal et du Nouveau Monde, de Charles-Quint et de la famille du fondateur Gaston Stalins (Fig. 2). Somptueux mais trop compliqué, ce projet ne fut pas réalisé.

En août 1950, une nouvelle proposition plus simple fut élaborée par l’académicien René Le JUGE de SEGRAIS à la demande du président fondateur. C’était également un sceau circulaire, mais il comprenait quatre écus distincts, respectivement ornés d’une fleur de lis (en haut), d’un lion (à droite), d’une aigle (à gauche) et d’un léopard (en bas), appointés et cantonnés du briquet repris aux armes de famille du président STALINS. Il conservait le nom de l’association en français et sa devise en latin complétaient la composition (Fig. 3). Ce modèle exécuté en octobre 1950 resta en usage pendant une quinzaine d’années, mais il avait toutefois le défaut d’être trop fouillé pour être utilisé en réduction.

Aussi, en février 1965, un projet plus moderne et s’inspirant du précédent fut-il suggéré par le baron Hervé PINOTEAU, mis au point par l’artiste Claude Le GALLO et adopté par l’assemblée du 6 novembre 1965 (Fig. 4). Il comporte huit écus armoriés à valeur symbolique disposés autour d’une sphère armillaire, signe d’universalité. La croix chrétienne et la fleur de lis de l’Esprit Saint déterminent l’axe de la composition. L’aigle et le lion évoquent le ciel et la terre, les bars le monde aquatique et le dragon le bestiaire fantastique : couronne et château rappellent le pouvoir et la cité. Comme la devise, le nom de l’association a été mis cette fois en latin, langue de culture et d’universalité. On peut toutefois regretter que les lettres de la devise aient été posées le pied vers le centre du dessin, ce qui la rend malaisément lisible.

D’autre part, en 1974, lors de l’assemblée générale de Berg, en Bavière, on envisagea de doter également l’A.I.H. d’un drapeau. Divers projets furent présentés par différents membres et il fut finalement décidé par l’assemblée de Zurich, en septembre 1977, que l’on adopterait une bannière carrée bleu cobalt, avec au centre l’emblème simplifié de l’Académie en jaune-or. Le projet, élaboré par les académiciens Gastone CAMBIN et Roger HARMIGNIES, a été finalisé par ce dernier qui posa l’insigne sur des rayons formant une “gloire” (Fig. 5). Le drapeau fut présenté lors du premier colloque international d’héraldique à Muttenz, le 11 octobre 1978 et est arboré lors de chaque assemblée générale.

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Dans la version actuelle, après 1999, la déclaration ”On peut toutefois regretter que les lettres de la devise aient été posées le pied vers le centre du dessin, ce qui la rend malaisément lisible” n’est plus d’actualité, puisque ARS ET SCIENTIA est lisible et que deux blasons ont changé de place: